florence issac
écrivaine



Guérir en Haïkus — Éloge du sacré

Illustrations de Catherine Morisseau


Dans cette frénésie qui parcourt la vie des Hommes du XXIème siècle, nous est-il possible de retrouver le bon sens par le recueillement nécessaire loin du prêt à penser que l’on veut nous imposer ? Il suffit juste de s’arrêter, de s’extraire des flux délétères, de voyager de par le monde pour y rencontrer d’autres visages. Cela peut être aussi cueillir dans son jardin les fruits de son travail au jour le jour et être comme un enfant émerveillé devant le spectacle fabuleux qui se joue sous nos yeux. Écrire en Haïku, c’est vivre intensément le moment présent, avoir une conscience aiguë de l’instant. En ce qui me concerne dans ce processus créatif, je me sens libre de choisir mes contraintes. C’est un questionnement incessant, subtil et profond, il m’est arrivé de faire des nuits blanches pour trouver le bon mot, la forme la plus proche de la vérité de mon ressenti. Aller au-delà, creuser dans les sillons, trouver le courage à se dire autrement. La divine étincelle et le doux réconfort sont au bout du tunnel. Jouer avec les mots pour les faire devenir caresses comme un moyen de nous faire sentir plus Homme, acteur de notre destinée. Le sacré est en toute chose, en tout événement. De l’importance de faire confiance à nos sens pour le retrouver. L’observation de la nature mais aussi mes réflexions au quotidien quant aux événements qui le constituent, forment les matériaux de mon travail. Je n’ai pas la prétention de faire de cet ouvrage un essai supplémentaire sur les multiples facettes que peut revêtir le Haïku. Je cite dans la bibliographie en fin d’ouvrage les différentes sources d’informations qui m’ont permis d’aller plus loin sur ces questions. J’espère de tout mon cœur avoir éveillé votre curiosité. Mon projet étant ici de reporter de la façon la plus sincère, les bienfaits apportés par cette pratique. Il est bon de le concevoir comme un exercice libre qui peut se pratiquer selon ses envies et ses besoins. Cet entraînement et cette hygiène de vie s’adressent aux artisans des mots, les amoureux de la langue mais il peut être un défi pour les néophytes de s’accorder le droit à eux aussi de jouer avec les mots. L’enjeu est de dévier l’esprit de la rumination stérile et bloquante pour se tourner vers la création positive, énergisante. J’espère que la lecture de ces pensées sur mon chemin 2020-2021 vous touchera. Mais plus encore, mon désir est de vous inviter à écrire par vous-mêmes, à retrouver le sacré de nos vies et ainsi à Guérir en Haïkus.

L’élaboration de cet album n’aurait jamais été aussi belle et exaltante sans la présence de mon amie de toujours Catherine Morisseau, qui a accompagné mes pensées de ses aquarelles et gouaches colorées, sombres et lumineuses à la fois, subtiles et profondes, sa façon à elle d’exprimer sa sensibilité. Elle a retranscrit à partir de mes mots, ses visions personnelles. Cet assemblage raconte notre lien indéfectible. C’est une occasion supplémentaire de nous faire ce cadeau mutuel. Une conversation ininterrompue dans le temps de notre passage terrestre. C’est aussi le plaisir intense et curieux de voir vos réactions à vous lecteurs fidèles, amis de toujours. Vous donner un instant de pause et de récréation sera notre plus grande joie. Traces dans l’éphémère, ricochets dans l’eau, le goût de l’espoir et de la sérénité.




Extraits



Prendre le large
Ci gît le ressentiment
Fureur aliénante

                      Le prix à payer
                      L’effort et le travail
                      Pour se dépasser

L’âme se redresse
L’œuvre appelle l’immense
Les émergences




Lire critique sur l'ouvrage

Lire article de Sandrine Gaspard


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